Voici le nouveau Président élu de la République démocratique du Congo

Image insérée


Réactions de F.A. Tshisekedi à l’annonce de sa victoire

https://www.youtube.com/watch?v=vmwJe58p8G4

… et la louange dirigée par le Frère Mike Kalambay

https://www.youtube.com/watch?v=P7cji0czfLA

Le premier mot de circonstance du Président élu Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi

 

"Jour historique pour la RDC. Je rends gloire à Dieu Maître du temps et des circonstances. Hommage à Kabila, partenaire dans l'alternance démocratique. Hommage aux fondateurs de l'UDPS. Hommage à Lihau, Kibasa Maliba, Etienne Tshisekedi et les autres.  Je suis heureux pour vous BASE et à travers vous pour le peuple congolais. Hommage à la CENI qui est restée imperturbable, la vérité des urnes a triomphé.

Hommage à Fayulu et Shadary. Cette victoire est aussi la vôtre. Je serai le président de tous les congolais. Je ne serai pas le président des Luba ou de l'UDPS, je serai le Président des Congolais. Je rends hommage à un compagnon de lutte qui a tenu bon et qui a dit Félix allons de l'avant. VITAL KAMERHE, Merci bcp. Merci à Kabund et Jean Baudouin Mayo Mambeke Merci à mon grand amour Mère de mes enfants, et à ma mère Marthe. Merci à Maman Amida qui a lutté bcp pour moi. Je vous annonce le retour au pays du corps de mon Père.

Je vous annonce que je vais devoir apprendre toutes les langues nationales pour communiquer avec tous les Congolais. 

Merci".

Source : la page fcbk de Kabongo Toure

 

https://www.politico.cd/encontinu/2019/01/10/le-dollar-americain-en-chutte-a-kinshasa-depuis-lannonce-de-la-victoire-de-felix-tshisekedi.html

Félix Tshisekedi, une victoire dans l’ombre du père

Par rfi , publié le 10 janvier 2019

Félix Tshisekedi de l'UDPS vient de remporter l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). Selon les résultats provisoires donnés par la Céni, il s’impose avec 38,5% des voix devant un autre opposant, Martin Fayulu, et le candidat du parti au pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary. Pour le fils de l'opposant historique, Etienne Tshisekedi, c'est la consécration, mais c'est aussi une victoire dans l'ombre du père. Difficile de dissocier la carrière de Félix Tshisekedi, celui qu'on surnomme « Fatshi », de celle de son père, Etienne, la principale figure de l'opposition pendant près de quarante ans, lui qui a créé l’UDPS en 1982, s’opposant d'abord au général Mobutu, puis au clan Kabila. C'est de ce parti très structuré, avec des relais dans tout le pays, que Félix a hérité après le décès de son père en février 2017. Simple secrétaire national de l'UDPS à l'époque, chargé de l'extérieur, à 55 ans, il se retrouve propulsé à la tête du parti, à l'issue d'un congrès de l'UDPS plutôt houleux. Des cadres du parti contestent alors sa légitimité politique, le qualifiant de « fils à papa ». Rappelant qu'il a fait sa vie en Belgique, où il est installé depuis plus de trente ans, plutôt que dans les manifestations de l'opposition au Congo.

L’échec d’une candidature unique de l’opposition

Mais c'est aussi ce lien de sang qui fait sa force, sa popularité, et sur laquelle il construit sa légitimité. N'hésitant pas à porter la casquette exactement comme son père le faisait dans les meetings, promettant aussi comme première mesure d'organiser des funérailles nationales pour son père. C'est aussi du fait de cet héritage que Félix est longtemps pressenti pour être le candidat unique de l'opposition. Finalement, à l'issue des négociations de Genève en novembre dernier, il perd cette place face à Martin Fayulu. Mais dès le lendemain, il fait dissidence pour maintenir sa candidature. Il scelle alors une alliance inédite avec Vital Kamerhe, qui sera en première ligne tout au long de leur campagne et à qui le poste de Premier ministre a été promis. Il est réputé plus conciliant que son père : depuis des jours, son parti, l'UDPS, se targue de négocier avec le camp de la majorité en vue d'une victoire à la présidentielle.

Kabila, « partenaire politique »

Une victoire aujourd'hui confirmée pour Félix Tshisekedi qui, en 2015, déjà, était engagé dans des négociations avec le pouvoir pour un potentiel poste de ministre. C'est la consécration. Il est désormais président du Congo. Il s'est exprimé peu après sa victoire et a rendu hommage à Joseph Kabila disant qu'il le « considère comme un partenaire politique et non comme ennemi ».

 

RDC-Présidentielle : Ramaphosa prend note des résultats et interpelle les acteurs sur les pressions éventuelles sur la CENI

Actualite.cd, jeudi 10 janvier 2019

Le président sud-africain Matamela Cyril Ramaphosa prend note des résultats provisoires des élections en République démocratique du Congo (RDC) et demandent aux partis politiques et leurs partisans de permettre à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de « s'acquitter de ses obligations légales et constitutionnelles sans ingérence ni pression »Il exhorte également toutes les parties intéressées régionales et internationales à s'abstenir « de spéculation et à permettre à la CENI de mener à bien le processus »

Dans sa déclaration faite ce jeudi, le dirigeant sud-africain demande à la CENI de finaliser rapidement le processus pour assurer « la crédibilité de l'élection et maintenir la paix et la stabilité ».Très impliqué dans la dernière ligne droite du processus électoral en RDC, Matamela Cyril Ramaphosa est le premier dirigeant africain à s’exprimer sur ces résultats provisoires qui donnent Félix Tshilombo Tshisekedi gagnant devant Martin Fayulu Madidi et Emmanuel Ramazani Shadary.

Élections : Noël Tshiani salue la victoire de Félix Tshisekedi

MEDIA CONGO PRESS , 10.01.2019,

 Image insérée

Noël Tshiani Muadiamvita

 

Le candidat Noël Tshiani Muadiamvita félicite l'actuel président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, d'avoir remporté les élections du 30 décembre 2018 et salue le travail abattu par la Commission électorale nationale indépendante malgré les différentes imperfections relevées pendant le scrutin. "J' appelle les autres candidats présidents de la République de pouvoir aussi reconnaître la victoire de Félix Tshisekedi pour que nous puissions tourner la page de la gouvernance du pays d'une certaine façon afin que nous puissions mettre le pays sur la voix de la bonne gouvernance, du développement économique et social durable pour créer de bonnes conditions de vie pour toute la population congolaise", à déclaré Noël Tshiani Muadiamvita. Rappelons que lors de l'élection présidentielle du 30 décembre dernier, 21 candidats ont compéti. Seul Félix Tshisekedi a été proclamé cinquième président de la RDC par la Commission électorale nationale indépendante. Daniel Aloterembi, MEDIA CONGO PRESS


Victoire de Félix Tshisekedi : Steve Mbikayi invite la France à s’occuper des gilets jaunes

7sur7.cd, 10 janvier 2019

En réaction à la déclaration du ministre français des affaires étrangères contrastant l’élection de Félix Tshisekedi, le ministre congolais de l’enseignement supérieur et universitaire a invité la France à plutôt s’occuper de gilets jaunes. “Nous avons financé seuls nos élections qui se sont déroulées dans le calme. À l’annonce des résultats, il n’y a pas eu des protestations dans la rue ! La France n’a pas des leçons à ns faire. Elle ferait mieux de s’occuper des gilets jaunes au lieu de s’ingérer dans nos affaires”, a indiqué Steve Mbikayi via twitter. Pour le quai d’Orsay, les résultats de la présidentielle publiés par la CENI, ne concordent pas avec les données de la CENCO. Jeff Kaleb Hobiang

 

La RDC entre satisfaction et contestation après la victoire de Félix Tshisekedi

rfi , publié le 10-01-2019

En République démocratique du Congo, les résultats provisoires proclamés ce jeudi par la Commission électorale sont d’ores et déjà contestés. Selon la Céni, Félix Tshisekedi remporte la présidentielle du 30 décembre 2018 avec 38,57% des suffrages exprimés devant Martin Fayulu, 34,83%, et Emmanuel Ramazani Shadary, 23,84%.  De Kinshasa, en passant par Bukavu, fief de Vital Kamehre soutien de Félix Tshisekedi, on a assisté tôt ce matin à des scènes de liesse populaire. Même satisfaction du côté du président élu qui s’est exprimé rapidement : « Aujourd’hui, je suis heureux, heureux d’abord pour vous, pour vous la base, et à travers vous je suis heureux pour le peuple congolais parce que ce processus électoral, tout le monde, il n’y avait personne en tout cas qui pouvait penser qu’il allait se dérouler dans le calme, dans la paix. Tout le monde pensait qu’on allait arriver à l’affrontement, aux violences, à l’effusion de sang. Personne ne pouvait imaginer un tel scénario et surtout, un scénario au cours duquel un candidat de l’opposition allait sortir victorieux ».

Dans son camp, on se félicite de cette victoire comme l’explique Vital Kamerhe : « Nous allons voir une vraie passation de pouvoir, où le sortant va remettre le symbole du pouvoir à l’entrant. Et que la victoire est non seulement de l’opposition, mais de l’ensemble du peuple congolais. Je me suis effacé au profit de Félix Tshisekedi par amour pour notre pays et pour honorer la mémoire d’Etienne Tshisekedi.Aujourd’hui, son fils va terminer le combat que le père avait commencé. C’est comme Moïse et Josué. Et je crois que le peuple congolais aujourd’hui a tous les droits et les raisons de fêter ».

La coalition au pouvoir « prend acte » des résultats provisoires de la présidentielle. Le porte-parole du Front commun pour le Congo (FCC) laisse néanmoins la porte ouverte à de possibles recours par des voies légales et se dit déçu par le mauvais score attribué à Emmanuel Ramazani Shadary. Le dauphin de Joseph Kabila obtient, selon la Céni, 23,8% des votes. C’est donc bien derrière Félix Tshisekedi crédité de 38,57% des suffrages et aussi derrière l’autre opposant Martin Fayulu qui obtient 34,8% des voix.

« Putsch électoral »

Martin Fayulu dénonce un putsch électoral. « Le peuple ne se laissera pas confisquer cette victoire », répond Olivier Kamitatu, porte-parole de Martin Fayulu. « Ces résultats sont trafiqués, fabriqués. Nous voulons la vérité. Avec les machines à voter, des clés USB ont été trafiquées ». Dans la matinée, des manifestations de militants pro-Fayulu ont été signalées dans la localité de Kikwit. Selon plusieurs sources, ces militants s'en sont pris à des postes de police et d’autres bâtiments. La police a tiré pour disperser la foule faisant plusieurs morts. Les dégâts matériels sont importants.

Des résultats remis en cause aussi par la Cenco. La Conférence épiscopale des évêques de RDC affirme que ses observations ne correspondent pas aux résultats officiels de la présidentielle. L’Eglise catholique prend tout de même acte de la publication des résultats qui « ouvre la voie à une alternance au sommet de l’Etat ». Pour ce scrutin, la Cenco avait la plus grosse mission d'observation électorale du pays. La semaine dernière, après l'annonce du report des résultats de la présidentielle, la Conférence épiscopale avait dit ouvertement qu'elle avait le nom du président élu et qu'elle attendait que la Céni proclame les vrais résultats de cette présidentielle.

La France doute

Des informations qu’elle avait communiquées aux chancelleries internationales. Ce qui fait dire à la France, ce jeudi, que les résultats seraient « non conformes »« Martin Fayulu était a priori le leader sortant de ces élections », affirme Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, qui appelle les Congolais à garder le calme. « Il faut, avertit le ministre, qu'on évite les affrontements et que la clarté soit faite sur ces résultats qui sont inverses à ce que l'on imaginait ».

Réaction plus prudente du côté de Bruxelles, l'ancienne puissance coloniale de la RDC avec qui les relations sont d'ailleurs très tendues. La Belgique « attend, a expliqué son ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, de voir la réaction des Congolais eux-mêmes et des observateurs qui ont eu l'occasion de voir comment se déroulait le dépouillement » avant de se prononcer. Même prudence du côté des Nations unies qui ont « pris acte » des résultats provisoires proclamés par la Céni. Prudence encore du côté de l’Union africaine qui demande à ce que tous les recours soient faits dans le cadre de la légalité.

 

CENCO, ECC et SYMOCEL appellent les perdants au ”fair-play électoral” et à ”l’humilité”

7sur7.cd , 9 janvier 2019

 

Dans un communiqué conjoint signé ce mercredi 9 janvier 2019, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, “CENCO”, la Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Élections, “SYMOCEL”, et l’Église du Christ au Congo, “ECC”, ont appelé les candidats perdants à la présidentielle du 30 décembre au ”fair-play électoral”. “Aux candidats à la présidence de la République, nous en appelons au sens de l’humilité et, encore une fois, au fair-play électoral pour les perdants”, reprend le communiqué lu par Éric Senga de l’ECC.

Les 3 missions d’observation électorale en RDC ont en outre demandé aux perdants à ne pas inciter à la haine et à la violence mais à recourir aux voies de droit pour toute contestation éventuelle des résultats provisoires publiés par la CENI. Les 3 favoris de la présidentielle sont Félix Tshisekedi, Martin Fayulu et Emmanuel Ramazani Shadary. C’est en principe ce mercredi 9 janvier, autour de 23 heures, que la CENI va publier les résultats provisoires de la présidentielle du 30 décembre. Une tension s’observe dans la ville. Un dispositif sécuritaire a été renforcé dans la ville et singulièrement autour du siège administratif de la CENI. Jephté Kitsita

https://7sur7.cd/rdc-presidentielle-cenco-ecc-et-symocel-appellent-les-perdants-au-fair-play-electoral-et-a-lhumilite/

L’élection de Félix Tshisekedi suscite des scènes de joie au Sud-Kivu

Publié le jeudi, le 10 janvier 2019

 

La nouvelle de l’élection de Felix Tshisekedi a été accueillie avec liesse populaire et dans le calme au Sud-Kivu. Les militants de l’UDPS mêlés à ceux de l’UNC de Vital Kamerhe ont commencé tôt vers 4h00, après l’annonce des résultats. Ils sillonnaient la grande artère de la ville de Bukavu pour se diriger vers le bureau de l’UNC ainsi que la place de l’indépendance. Parmi les attentes exprimées par les manifestants, figure l’amélioration des conditions de vie du Congolais.

A Luchiga, sur les hauteurs du territoire de Walungu, un acteur de la société civile rapporte aussi la satisfaction des habitants de ce coin après la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018. Par contre, à Inera Mulungu en territoire de Kabare, les manifestants ont fini leur liesse dans le champ de maïs de l’INERA qu’ils ont ravagés. La police est intervenue pour les disperser en tirant des coups de feu en l’air. 

Kalemie : la population salue l’alternance politique en RDC

Radio Okapi, publié le jeudi, 10 janvier 2019

 

La population du Tanganyika a accueilli dans le calme la publication de résultats provisoires du scrutin présidentiel par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) jeudi 10 janvier. Elle a salué l’alternance politique intervenue en RDC au terme de ce scrutin remporté par l’opposant Félix Tshisekedi, leader de l’UDPS. « Nous demandons à tous les Congolais de pouvoir l’aimer (Félix Tshisekedi). Les gens auront du travail », ont lancé certains manifestants rencontrés dans les rues de Kalemie.

Pour d’autres habitants de la ville, l’essentiel vient d’être fait avec l’élection de Félix Tshisekedi comme président de la République. Cette élection doit permettre l’alternance, la première de l’histoire de la RDC, afferment-ils, soulignant la nécessité d’avoir un réel changement en RDC. Les militants de l’UDPS ont organisé des manifestations de joie au siège de ce parti de l’opposition. Leur président national a été en effet proclamé élu avec 38.57% des suffrages exprimés.  

Au petit matin, ces militants ont pris d’assaut le siège du parti sur l’artère principale Lumumba, arborant des rameaux et dansant ‘’le Matumba’’ et scandant des chants de victoire pour Félix Tshisekedi. Cependant, le secteur ‘’4 Coins’’ a brisé le silence de la nuit par des cris en signe de victoire du Martin Fayulu, le candidat de la Coalition Lamuka arrivée en deuxième position (34,2% de voix). Mais la pluie est entrée dans la danse pour limiter le mouvement des habitants.

Scènes de joie à Matadi à l’annonce de l’élection de Félix Tshisekedi

Radio Okapi, publié le jeudi, 10 janvier 2019 –

 

La ville de Matadi (Kongo-Central) a vibré jeudi 10 janvier après la publication de résultats provisoires de la présidentielle 2018 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Selon ces résultats, Félix Tshisekedi est élu président de la République démocratique du Congo avec plus de 38% de suffrages exprimés. Coups de sifflets, claquements des marmites, klaxons des camions et même pétards ont été entendus dans certains quartiers de la ville de Matadi, après l’annonce du vainqueur de l’élection présidentielle du 30 décembre dernier.

« Vive le changement ! », s’exclamait certains habitants de la commune de Matadi.  De l’autre côté vers la cité, un autre partisan de l’UDPS (parti du nouveau président) criait haut et fort: « Corneille Nangaa (président le CENI) entre dans l’histoire par la grande porte pour avoir fourni les résultats qui reflètent effectivement la volonté de la population qui aspire au changement ». Jusqu’en fin de la matinée, on observait de gauche à droite des Matadiens sur des motos avec les effigies de Félix Tshisekedi en train d’arpenter dans la joie les artères de la ville. Aucun incident n’a été signalé après la publication des résultats.

Election de Félix Tshisekedi : les réjouissances populaires se poursuivent à Mbuji-Mayi

Radio Okapi, publié le jeudi, 10 janvier 2019 -

 

Ce jeudi 10 janvier ressemble à un jour de grande fête à Mbuji-Mayi. Des réjouissances populaires, qui ont commencé la veille, se poursuivent jusqu’à l’instant dans tous les coins du chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. Toutes les activités tournent au ralenti, un peu partout. Difficile de se trouver un moyen de transport. Même les taxis-motos éprouvent des difficultés pour circuler, en raison du nombre des gens sur les chaussées. Toutes les grandes artères sont remplies des personnes qui vont et viennent, le corps entièrement saupoudré. D’autres sont recouverts des rameaux, gong à la main, vuvuzela et sifflets vicés aux lèvres.

Les manifestants font toutes sortes de déclarations de gratitude à Dieu pour avoir porté son dévolu sur un fils du terroir. Le risque des accidents est élevé, selon des témoins. Les motos et autres véhicules roulent en effet à vive allure, phares allumés, klaxons actionnés. Des foules des personnes sont amassées sur le Boulevard Mzée Laurent Désiré kabila, juste devant le siège de la Radiotélévision Débout Kasaï, qui a été fermée le samedi dernier, sur décision du maire de Mbuji-Mayi. Cette chaine appartient à un opérateur économique proche de l’UDPS.

Les forces de l’ordre déployées à cet endroit interdisent tout passage devant ce média. Les témoins rapportent que très tôt le matin, à l’annonce des résultats par la CENI, des foules de jeunes gens ont tenté de rentrer de force dans la résidence officielle du gouverneur de province. Des renforts des militaires, dépêchés sur place, ont réussi à repousser ces jeunes surexcités. Des coups de feu nourris ont retenti pendant un bon moment. Les mêmes sources parlent de blessés par balle, sans en préciser le nombre. Par ailleurs, les activités vitales ne sont pas au rendez-vous ce jour. Banques, agences de transfert de fonds, certains commerces… sont tout simplement fermés. Mais les bistrots sont remplis et diffusent de la musique à grand décibel. Par-ci, par-là, les passants exécutent des pas de danse.

 

Contestation de la victoire de Félix Tshisekedi : deux morts à Kikwit

Radio Okapi, publié le jeudi, 10 janvier 2019

 

Deux personnes ont été tuées par balles ce jeudi 10 janvier à Kikwit, dans la province du Kwilu lors d’une manifestation contre les résultats présidentiels proclamant Félix Tshisekedi vainqueur des scrutins. Un jeune a été tué au niveau de l’église Chapelle des vainqueurs et un autre a trouvé la mort au quartier Kikwit III. Plusieurs blessés par balles ont été enregistrés. Le bâtiment abritant le tribunal de paix a été incendié par des jeunes gens en colère. Trois bureaux de commissariat de la police et le siège du Parti lumumbiste unifié (PALU) ont été saccagés, tandis que quatre bus de transport en commun TRANSCO ont aussi été incendiés. Les habitants de Kikwit, l’une des bases électorales de Martin Fayulu, affirment que les résultats publiés par la CENI ne reflètent pas la vérité des urnes.

 

La MP félicite Tshisekedi et envisage déjà une cohabitation dans la gestion du pays

actualite.cd , jeudi 10 janvier 2019

 

La Majorité Présidentielle a félicité Félix Tshisekedi « en sa qualité de Président élu de la RDC ». Dans un communiqué signé par André-Alain Atundu, la coalition au pouvoir rapporte qu’elle va garder la majorité à la prochaine assemblée nationale. « Au regard des tendances constantes à travers toutes les circonscriptions électorales relevées par notre centrale électorale, il est évident que la Majorité présidentielle gardera son statut du plus grand ensemble politique au sein de la prochaine Assemblée Nationale et ce, avec une confortable majorité. Cette projection électorale ouvre grande la perspective d’une cohabitation inéluctable avec le Président Tshisekedi dans la gestion du pays », dit la MP. Au sujet de la présidentielle, selon les données publiées par la CENI, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo l’a emporté avec 7.051.013, soit 38,57%. Il est suivi de Martin Fayulu Madidi avec 6.366.732, soit 34,83%, et Emmanuel Ramazani Shadary avec 4.357.359, soit 23,84%. Le taux de participation à ce scrutin est de 47,56%.

 

« Il ne revient pas à la CENCO de contester les résultats, les acteurs politiques doivent prendre leur responsabilité » (Abbé N'shole)

actualite.cd , jeudi 10 janvier 2019

La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) estime qu’il revient aux acteurs politiques d’envisager, s’ils le souhaitent, de contester les résultats provisoires publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). « Les évêques ont été clairs. Ils ont accepté de s’exprimer dans l’étape actuelle dans la limite de leur mission d’observation électorale et dans le respect de la légalité. La CENCO n’est pas là pour défier la loi. Et la loi est claire : il ne revient pas à une autre institution que la CENI de publier les résultats et les tendances. Si vous avez du respect pour le évêques, c’est aussi du fait qu’ils respectent la loi »,a répondu l’Abbé Donatien N’shole, secrétaire général de la CENCO.

Un peu plus tôt dans la journée, Martin Fayulu, contestant la victoire de Félix Tshisekedi, avait demandé notamment à la CENCO de publier les données électorales relatives au vote dont elle dispose. Dans la foulée, l’épiscopat, dans sa conférence de presse, n’a pas révélé le nom de celui qu’il considère comme gagnant de ce scrutin, mais s’est contenté d’affirmer que les chiffres donnés par la centrale électorale ne correspondent pas à la vérité des urnes. L’Abbé N’shole a également insisté sur les responsabilités des uns et des autres. « Il ne revient pas à la CENCO de contester les résultats. Les acteurs politiques doivent prendre leur responsabilité. N’attendez pas que la CENCO conteste les résultats, ce n’est pas sa mission. Sa responsabilité s’arrête à dire ce qu’elle a observé. A chacun de prendre ses responsabilités », a-t-il ajouté.